Histoire de l'église réformée

Le premier Temple

Dans les années 1560, la population vabraise accueille favorablement, dans sa grande majorité, la religion dite réformée. En 1561, une église était déjà « dressée ». Un pasteur est attesté en 1591. Ce premier Temple était situé à l’emplacement de l’ancienne mairie. En 1661, suite aux édits prescripteurs, les ministres du culte sont contraints à s’expatrier, parmi lesquels E. Tirefort, sieur de Lacalm, pasteur de Vabre. Le 6 octobre 1666, le Temple est rasé. C’est le temps de la persécution, des conversions forcées, des assemblées clandestines au « Désert ». Avec la Révocation de l’Edit de Nantes ( 18 octobre 1685) , la religion réformée est proscrite et  tous les pasteurs interdits sous peine de mort.

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Pour intimider les hérétiques une garnison de « dragons » est établie à Vabre. Parmi les victimes des garnissaires sont cités les noms  de Bru, Bonnet, Sénégats, Cros, Julien, Avérous.  En 1725 - 26, des protestants vabrais sont condamnés aux galères.

Une note de 1750 dénombre 1200 à 1300 protestants sur une population de 1800 habitants qui fera qualifier Vabre de " petite Genève tarnaise".

 

 

 

La liberté retrouvée
Le nouveau Temple

L’édit de Tolérance (1787) est accueilli avec soulagement par une communauté restée majoritairement ferme dans sa foi.  Avec la Révolution commence l’ère de la liberté de conscience et de culte.  Les protestants émergent de deux siècles de persécutions et d’humiliations.

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Dans les années 1801-1804, sept Vabrais acquièrent pour 500 francs, le terrain occupé par l’ancien château féodal afin d'édifier un nouveau Temple.

 

 

Le grand Temple actuel

La communauté protestante rétablie dans ses droits a souhaité, au cours  19ème  siècle, donner au bâtiment une structure plus conforme à  son importance numérique et  sociale. Les travaux entrepris  à partir de 1868 vont donner au bâtiment son aspect actuel.

Selon la tradition réformée il n’y a pas d’image dans un Temple.

Une chaire monumentale dressée et signée par les compagnons Samuel et Salomon Lauthier avec de part et d’autre, deux panneaux des Dix Commandements écrits à la main sur toile. Cette place d’honneur faite aux tables de la Loi est une tradition de la première réforme française.

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